Le cannabis médicinal


Le cannabis (Cannabis sativa L.) est cette belle plante à 7 ou 9 extrémités consommée dans de nombreux endroits dans le monde. En Occident actuel, beaucoup l’utilise pour son action décontractante et euphorisante, mais cette plante ne devrait être utilisée que pour son action thérapeutique. Depuis 2011, de nombreux pays autorisent l’usage du cannabis thérapeutique afin de traiter certaines maladies. En réalité, le cannabis médical est utilisé depuis plusieurs centaines d’années et dans plusieurs cultures à des fins thérapeutiques.

En Europe, le cannabis médical était utilisé à la fin du XIXe siècle pour traiter la douleur, les spasmes, l’asthme, les troubles du sommeil, la dépression et la perte d’appétit. Au début du XXe siècle, la thérapie avec le cannabis médical a été presque éliminée à cause de l’incompréhension des chercheurs à trouver la forme thérapeutique active de la plante. C’est en 1964 que la THC (delta-9-tetrahydrocannabinol) a été trouvée et qu’on a recommencé à parler de cannabis médical.

Le cannabis médical chez les anciens

Un des textes sacrés hindouiste (l’Atharva-Véda) mentionne le cannabis comme l’une des «cinq plantes sacrées». Le cannabis est consommé en boisson en Inde et Népal ou est fumé. On le consomme lors des fêtes religieuses et est offert à Shiva en offrande. Pendant le festival indien et népalais de Holî, les gens consomment le bhang qui contient des fleurs de cannabis. Dans certaines régions d’Afrique, le cannabis est fumé dans des pipes faites dans des courges. Le cannabis médical est utilisé pour la douleur associée aux hémorroïdes, comme antiseptique, pour traiter les troubles nerveux, le choléra, la ménorragie, les rhumatismes, le rhume des foins, l’asthme, les maladies de la peau, et le travail prolongé pendant l’accouchement. Il y a même des cultes du chanvre dans certaines régions. Les peuples d’Asie centrale utilisaient le cannabis il y a 2 500 ans sous forme de bains de vapeur notamment. Enfin, le mouvement Rastafari utilise le cannabis comme une partie de leur culte et comme aide à la méditation.

Utilisation médicale

En phytothérapie, le cannabis est un analgésique, antiémétique, antidépresseur (dans certaines mesures), neuroprotecteur, anti-inflammatoire et antiseptique.

Le cannabis médical est essentiellement prescrit pour la douleur chronique liée notamment aux maux de tête, aux cancers, aux glaucomes ou aux douleurs nerveuses. Mais les médecins prescrivent aussi le cannabis médical dans les cas de:

  • spasmes musculaires
  • nausées issues de la chimiothérapie
  • perte d’appétit à la suite d’une maladie chronique
  • trouble convulsif
  • syndrome Gilles de la Tourette
  • maladie de Crohn

L’utilisation du cannabis au niveau médical est multiple. On peut tant le fumer, le vaporiser, le manger en biscuit ou le prendre en extrait liquide. Bien que le cannabis soit une plante exceptionnelle pour ses vertus, elle a tout de même des effets secondaires, que sont l’euphorie, la paranoïa, les étourdissements, la tachycardie, l’hypotension, la diminution de la mémoire, la somnolence, la sensation de faim, les attaques de panique, l’anxiété et la psychose.

Le cannabis médical est vendu sous forme de médicament oral sous les noms de dronabinol et nabiximol. Ces médicaments traitent les nausées dans le traitement de chimiothérapie, mais aussi le manque d’appétit auprès des personnes atteintes de VIH. Les patients qui obtiennent une ordonnance pour du cannabis médical ont le choix de l’acheter fraîchement cueilli et de l’utiliser comme ils veulent.

Action

Le cannabis agit sur les récepteurs cannabinoïdes du cerveau présents naturellement un peu partout dans le cerveau. Lorsque vous consommez du cannabis et que vous développez une sensation d’euphorie et de relaxation, c’est que les récepteurs cannabinoïdes sont activés. L’anandamide, une molécule endogène, se lie à ces récepteurs. Cette dernière participe à la régulation de l’humeur, de la mémoire, de l’appétit, de la douleur, de la cognition et des émotions. Lorsqu’on fume un joint de cannabis, le THC (Delta-9-tetrahydrocannabinol) agit sur ces fonctions qui s’activent. Le THC commence par se fixer sur le récepteur cannabinoïde de l’anandamide. Ce récepteur modifie alors l’activité de plusieurs enzymes intracellulaires qui diminuera la quantité de neurotransmetteurs (d’où la perte de mémoire, la diminution des réflexes, l’activité des organes des sens qui diminue, etc.). Comme pour les autres drogues, le cannabis augmentera libération de la dopamine, notamment responsable de la motricité, l’attention, la motivation, l’apprentissage et la mémorisation.

Bon ou pas bon?

Il y a un débat sur le fait de consommer le cannabis sur du long terme ou non à cause des effets prouvés sur la concentration et la mémoire. On voit énormément chez les grands fumeurs de cannabis, les troubles cognitifs cités plus haut dans les effets secondaires.

Prendre du cannabis pour les pathologies désignées plus haut? Oui! Eh oui au cannabis médical! Sans encourager la consommation “illégale” de cannabis, je conseille à ceux qui en consomment par leurs propres moyens et à des fins thérapeutiques de voir avec un professionnel de la santé quelles sont les contre-indications; car il y en a!

Prendre du cannabis pour “être défoncé” et échapper à sa vie? Non! Pour avoir consommé du cannabis de longues années dans ce but il y a longtemps de ça, je peux dire que cela n’est pas une bonne idée! On ne veut pas voir les effets secondaires, mais le cerveau qui marche au ralenti, la paranoïa, l’anxiété, et parfois la colère de ne pas fumer son joint au moment désiré sont des raisons parmi plusieurs d’éviter la consommation de cannabis pour “s’amuser ou se faire du bien”. [En passant, il est possible de retrouver le même état grâce à certains types de respiration et même à des points d’acupression!]

Selon l’ayurvéda, le cannabis doit être utilisé en traitement de court ou moyen terme (voire occasionnel) comme plante médicinale pour ses actions thérapeutiques principales, lesquelles sont antispasmodiques, antidouleur, antitumoral et bronchodilatateur. Exemple du sujet idéal: Une personne diagnostiquée avec des métastase souffrant de douleur chronique et de Parkinson.

L’ayurvéda n’encourage aucunement de consommer toute plante médicinale de manière récréative et encore moins pour extraire ses actions sédatives à titre de loisir. L’action sédative de la plante s’adresse à certaines pathologies Vata, mais en aucun cas à qui veut s’amuser.

Sources

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_03/i_03_m/i_03_m_par/i_03_m_par_cannabis.html
http://www.webmd.com/pain-management/features/medical-marijuana-uses
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3442177/
http://www.businessinsider.com/health-benefits-of-medical-marijuana-2014-4?op=1

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